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  • Photo du rédacteurHenri NEYRAND

Une illustration du courage et de la fidélité de Pierre BOUCHER.

Dernière mise à jour : 9 déc. 2020

Pierre BOUCHER était très respecté de son vivant pour son courage et sa fidélité.

Elevé par les Jésuites au collège de Québec dès son arrivée en 1635, en 1637 il monte chez les Hurons pour se mettre au service des Jésuites (ils étaient 7 jeunes Français au service des 6 Pères Jésuites missionnaires en pays Huron). Les jeunes Français avaient, entre autres, la charge de chasser à l’arquebuse et permettre aux pères Jésuites de se nourrir, les Jésuites s’interdisant de manier l’arquebuse.

La vie au milieu des Indiens Huron était souvent très rude et dangereuse.

Le 11 avril 1640, il y a soudain une révolte des Hurons contre les Jésuites à la résidence Saint Joseph en plein pays Huron. La résidence évoque des bâtiments en dur, mais il s’agissait de cabanes Huron en écorces et sans aucun confort. Au cours de cette révolte Pierre BOUCHER est blessé au bras en affrontant les Hurons et en défendant deux pères Jésuites, le père Jean de BREBEUF et le père CHAUMINOT qui sont molestés et "accablés d’outrage" (Père Jean de BREBEUF Ecrits en Huronie – Manuscrits). Ils sont contraints par le chef de la Bourgade ONDIHOAAHOREA de fuir.

Jean de BREBEUF note dans ses écrits le courage de Pierre BOUCHER.

Déjà en septembre 1637 dans une lettre au Père Provincial des Jésuites, le père de BREBEUF soulignait le courage et le dévouement des Français montés en Huronie pour les assister dans leurs missions.

« C’est un contentement bien doux de voir avec quelle joie tous nos Pères respirent la vie au païs de la mort. Et ce qui m'estonne davantage, c'est que quelques jeunes hommes françois qu'ils ont avec eux se voians enveloppez dans les mesmes dangers, n'en veulent pas sortir, voulans courir les mesmes risques que nos Pères. Si je n'estois pressé, je coucherais icy les sentiments pleins d'amour et de feu qui brusle leur coeur. » (Monumenta Novae Franciae III Lucien CAMPEAU Page 675).

Jean de BREBEUF savait les dangers courus dans ce nouveau pays.

Il le paiera de sa vie : il sera capturé par les Iroquois le 16 mars 1649, il meurt le lendemain après avoir été affreusement torturé.

Il sera canonisé en 1930 par le pape Pie XI.

Pierre BOUCHER gardera toujours une grande estime pour son mentor en Huronie.


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